Breton : le visionnaire (selon le Figaro)

Publié le par cc jung in effect

Breton : le portrait impitoyable du Figaro
 
Il y a un an, Thierry Breton reprenait la barre du « Titanic France » à la dérive budgétaire, l'occasion était trop belle pour le Figaro de dresser un portrait réaliste du génie économique et du grand Timonier. Sous la plume acerbe du quotidien, le ministre apparaît comme un personnage atypique, agaçant de talents multiples et surtout, visionnaire... 
  
 
Le Figaro :
 
« Il fête aujourd'hui sa première année au ministère de l'Economie et des Finances. Issu de la société civile, il a appris la prudence politique pour faire avancer les dossiers économiques (apprendre la prudence en politique signifie s'être planté assez de fois pour retenir la leçon. Les commentaires en italiques sont du DJ Jung).
 
 
« UN AN déjà. Thierry Breton fête sa première année comme ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie. Elle s'est terminée sur les chapeaux de roue, avec une annonce inattendue samedi : la fusion Suez-Gaz de France. Une opération menée tambour battant, en trois jours (l'utilisation des expressions « chapeaux de roue », « tambour battant » et de l'unité temporelle « trois jours ", est sensée induire une idée de volontarisme, de mouvement et de dynamisme conquérant pour imager l'irrésistible marche de l'Empereur économicus ).
 
Elle illustre bien la double face du personnage : courageux et visionnaire pour ses défenseurs (rien que cela, visionnaire...Ses prophéties économiques se sont toutes avérées des galéjades, des taux de croissance mirifiques aux perspectives budgétaires. Le côté « madame Soleil » aurait mérité ici de rester un peu dans... l'ombre), opportuniste et contradictoire pour ses détracteurs (ses « contradicteurs », doux euphémisme pour parler de ses opposants qui le qualifient donc « d'opportuniste  et de contradictoire », on a connu pire comme griefs et comme attaque en règle. Et puis, un opportuniste est quelqu'un qui sait profiter de la situation, ce qui est un compliment déguisé sous une forme subtile de pseudo-polémique d'autant que l'autre motif de fâcherie est un supposé côté « contradictoire » avancé par ses détracteurs. Rien de bien méchant ni de contradictoire, vil flatteur ! ) .
 
 
 

Le printemps économique de Thierry Breton...

 
 
« I do the Job »
 
 
Lui fait mine d'ignorer les critiques (il avance fièrement, fonçant à la barre du « Titanic France", imperméable aux critiques dans son ciré pompeux, les cheveux au vent berçé par les embruns vivifiants, capitaine au long cours tanné par les années d'expérience, fier breton et phare de l 'économie triomphante ): «I Do the Job», répète-t-il à l'envi (une petite formule fresh n'a jamais fait de mal, c'est doux comme une brise avec un petit air de jet-lag. Il convient de noter ici la ponctuation de la formule, « job » s'écrit avec un grand J, il accomplit le boulot mais pas n'importe lequel, non, c'est un grand boulot).
 
Effectivement, il «fait le boulot» (affirmation totalement gratuite, il fait quel boulot ? Effectivement, le journaliste affirme ). Mais son positionnement «d'inclassable» au sein du gouvernement, mi-chef d'entreprise mi-ministre, peine encore à séduire (peine encore, il va y arriver as soon as possible, c'est que le génie fait de l'ombre, l'inclassable ne rentre dans aucune des cases puisqu'il est au dessus de toute notation et connotation), en particulier au sein de sa famille politique qui ne voit toujours pas en lui un personnage clé des échéances de 2007.
 
Quand il quitte précipitamment France Télécom pour succéder à Hervé Gaymard, fin février, Thierry Breton suscite pourtant un scepticisme positif (un scepticisme positif ? Pas mal comme formule, une gentille méchanceté de plus dans ce portrait complaisant au possible) . Les patrons comptent sur lui pour servir de relais à leurs thèmes de prédilection (et bien voilà, il a le soutien des patrons, ce qui est, avouons-le, plutôt utile pour un ministre de l'économie).
 
La droite, qui n'oublie pas qu'il est un protégé de Jacques Chirac, espère qu'il mettra fin à la «malédiction» de Bercy, qui a vu défiler quatre ministres en trois ans. Lui, en tout cas, est gonflé à bloc (et cet article ne risque pas de lui mettre une pression supplémentaire, tout juste d'accentuer une gonflement persistant des chevilles ) et se voit déjà dans les hautes sphères de la politique : en avril 2005, une rumeur le donne brièvement «premier ministrable». Il laisse dire et savoure son effet (On l'annonce premier ministre mais le sage, en regardant le bambou fredonner une secrète mélodie dans le vent naissant, garde le sang-froid des maîtres vénérables et laisse le pipeau saugrenu des ambitions s'étouffer dans le lointain.)
 
Ses débuts sont un peu difficiles (ah bon ?). L'ex-chef d'entreprise déboule en pleine campagne référendaire (ah c'est pour cela alors que l'allumage de la fusée n'a pas fait les étincelles escomptées). Pressé de s'y investir (après avoir précipitamment quitté France Télécom, mené tambour battant des dossiers, avoir fini l'année en chapeaux de roue, le voilà pressé d'investir notre TGV de la pensée, notre dragster inspiré) , il part dans l'Ain défendre la Constitution avec Nicolas Sarkozy. Malgré sa proximité avec Jean-Pierre Raffarin, on commence à le dire sarkozyste. (...)
 
 
Le DJ Jung vous laisse la fin de l'article à des fins de dégustations légitimes, la cerise sur le gâteau en quelque sorte. La suite est une douceur inespérée, crème de journalisme véritable puisque vous allez découvrir que l'admirable amiral est un chat rusé, un diplomate velouté, qu'il espère tirer « sa légitimité de son action et de ses résultats (on lui souhaite bien du courage en partant de ce postulat...), qu'il réussit des « bons coups » et des « vastes réformes », une véritable refonte du capitalisme français (rien que cela), qu'il est culotté, veut être député ou parachuté dans une grande entreprise ou...etc.  Une vraie saga.
 
 
 
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CC Jung

Publié dans les dépêches orange

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