Le "mythe" des Dragons

Publié le par cc jung in effect

Ce que la science n’explique pas…n’existe pas
 
La science enseignée aux ignares que nous sommes ignore des évidences qu’elle met pourtant en scène. Prenez le compte-rendu de l’exposition "Dragons entre science et fiction" qui se déroule dans la Grande Galerie de l'évolution (Paris), et vous aurez une idée de ce que peut représenter l’aveuglement scientifique que la journaliste du Monde défend avec beaucoup de conviction dans son article, en effleurant la faille du raisonnement sans réussir à s’en dépatouiller. La contradiction sommeille comme un souvenir tenace et cette exposition grand public qui accumule les preuves d’une énigme…en la niant, ne risque pas d'apporter un minimum d'explication.
 
Le petit Dragon a frappé… Non, il ne s’agit pas d’une nouvelle rediffusion des exploits grimaçants de Bruce Lee aux muscles impressionnants et à la détente féline mais d’une exposition consacrée aux reptiles qui peuplent bien des légendes et des récits fondateurs, des monstres récurrents qui occupent encore une partie de notre cerveau (le cerveau reptilien) comme un souvenir bien ancré dans l’éponge de notre mémoire. Pour rendre compte de cette exposition qui annonce la couleur écaillée, il suffit d’en lire déjà l’intitulé qui est un résumé de ce qui est mis en scène à Paris, à la Grande Galerie de l'évolution : "Dragons entre science et fiction". Les trois mots moteurs qui pétaradent ici sont « Dragon », « science » et « fiction ». Un résumé évident de cette enchaînement de pensée est simple : le dragon est de la science fiction.
 
Pourtant il faut bien l’admettre, la journaliste du Monde le concède, le Dragon est un « mythe fondateur de plusieurs cosmogonies antiques sur plusieurs continents, cet animal composite, né de toutes pièces de l'imagination humaine ». La contradiction est étalée comme un squelette de pensées mais il manque l’articulation logique à cette formulation. Si le Dragon est présent dans tous les mythes fondateurs des cosmogonies ( les récits hérités de la mémoire des hommes et transmis de générations en générations), c’est la meilleure preuve que la mémoire universelle a retenu une histoire « composite » (bricolée) d’un animal mythique qui est né « de toutes pièces de l’imagination humaine ». Logique ?
 
Le fait que tous les peuples racontent la même histoire comme celle du Déluge que l’on a désormais prouvé, comme le récit dit légendaire d’Homère a permis à un archéologue (Heinrich Schielmann) de retrouver quelques longues centaines d’années plus tard, la preuve de la réalité du "mythe" (le trésor de Troie), tout ceci prouve justement que le récit reptilien est une histoire de science-fiction bien avant X-Files. 
 

Les Dragons sont partout, c'est pour cela qu'ils n'existent pas...

Regarder avec intensité 
 
 
Mais notre vaillante journaliste est bien obligée d’admette, après nous avoir prétendu en préambule qu’il s’agissait d’un animal chimérique, que le « mythe universel » a débuté en Chine. Le mot Dragon signifie d’ailleurs "regarder avec intensité », nos ancêtres avaient les descriptions sommaires mais ils regardaient sans doute la réalité…en face. Le Dragon, nous dit notre historienne naturelle, a donné les dynasties impériales. Elle ajoute sans que l’évidence ne lui saute aux yeux que « du serpent à plumes des Aztèques (Quetzalcoatl) au dragon-serpent en Indonésie, du Tiamat de Mésopotamie au dragon de Saint-Georges en Europe, le mythe a connu sur toute la planète une étonnante diversité de formes ».
 
Que l’on fonde des dynasties en Chine sur des aberrations supposées est sans doute explicable par le fait que les ancêtres chinois avaient du mal à écarquiller les yeux (l’opium sans doute) mais le fait que de nombreuses civilisations s’y réfèrent est le signe scientifique…d’un mythe, d’une hallucination collective qui a contaminé le monde. Une blague qui est devenu mythique et qui a fait rire pendant des générations entières sur l’ensemble du globe. Nos ancêtres, les bouffons, ont non seulement fondé leur mythologie respective sur des cosmogonies aux épisodes communs mais ils se sont donnés le mot pour que la plaisanterie perdure sur tout le globe.
 
Comme il n’y avait pas de télévision à l’époque dans ces lointaines contrées et que l’on s’ennuyait sans Loana et Steevie, nos parents s‘inventaient des dimanches sans Drucker en adorant un animal composé de toutes pièces, un jeu qui a fait fureur partout. Le principe est si simple : on prend « un fond reptilien » auquel on ajoute « différents caractères ». Le Dragon chrétien maléfique, le Dragon chinois sympathique, le Dragon mésopotamien étrange sans oublier le Dragon volant des Aztèques, chacun se faisait son « plat cosmogonique » en y ajoutant des oignons, des méchants piments et des fromages.
 
C’est cela l’explication scientifique qui mérite une exposition, la science-fiction explique donc la  récurrence des Dragons. Notre reporter perdue dans les arcanes de cette blague vous le redit, au cas où vous n’avez pas toujours tout saisi, les Dragons sont partout mais ils ne doivent surtout pas nous faire « oublier l'aspect scientifique » qui proclame qu’ils sont nés « de l'imagination des humains ». La preuve est éclatante, non ?
 
 
Le Monde :
«  Les dragons ont résisté longtemps. Mythe fondateur de plusieurs cosmogonies antiques sur plusieurs continents, cet animal composite, né de toutes pièces de l'imagination humaine, a été "tué" officiellement par Georges Cuvier (1769- 1832), lorsque ce dernier a instauré les bases de la classification des grands groupes animaux. Jusqu'alors, on trouvait encore de faux dragons dans les cabinets de curiosités ou dans le commerce.
Pour retracer ce mythe universel, ses origines et ses multiples aspects, le Muséum national d'histoire naturelle lui consacre une exposition, "Dragons entre science et fiction", dans la Grande Galerie de l'évolution, à Paris. Cette manifestation prend le relais, sous une forme renouvelée, de celle qui a eu lieu avec succès sur le même sujet en 2005 au château de Malbrouck, à Manderen (Moselle). (…)
La deuxième partie propose une définition du monstre, être hybride constitué d'un fond reptilien auquel on a ajouté différents caractères. Doté d'ailes et de dents acérées, il crache souvent le feu. Mais c'est aussi l'animal préféré des alchimistes grâce à sa maîtrise des quatre éléments : l'air, le feu, la terre et l'eau. Symbole de vie en Asie, il est, pour l'Occident chrétien, le Malin, présent à la fin du monde dans l'Apocalypse, où il finit terrassé par l'archange Michel. (…)"
Christiane Galus (Le Monde)
 
 
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