Encore une affaire classée

Publié le par cc jung in effect

Pour des raisons inexpliquées…
 
Le tribunal correctionnel de Bruxelles vient de rendre sa décision concernant l’affaire Schneider, « un des plus gros dossiers en matière d'escroquerie de l'histoire de Belgique » comme le souligne l’accusation. Bilan ? Les poursuites sont déclarées « irrecevables » et les protagonistes, M. Chodron de Courcel et Didier Pineau-Valencienne entre autres, s’en tirent sans la moindre égratignure…
 
Un dossier parmi une multitude dans ce merveilleux monde des délinquants à cols blancs et à particule élémentaire où la culbute est lucrative et le risque quasiment nul. Et dire que ces mêmes chefs d’entreprises et « élus » se plaignent sans cesse du harcèlement de la justice… Du procès Juppé aux innombrables affaires de la Mairie de Paris et du défunt RPR (rhabillé en UMP), le spectacle offert par la justice offre sensiblement les mêmes fins. Les "mécènes" de la vie politique payent sans doute assez chers pour une happy end systématique et une réécriture arrangeante du temps de la justice.
 
La loi sur « l’égalité des chances », habillage sémantique pour faire avaler la pilule amère du CPE et du CNE, sonne cruellement dans la bouche de cette élite d’intouchables toute affairée à réinventer un système de castes institutionnalisé, le fameux libéralisme qui ne libère que les marges bénéficiaires mais qui emprisonne sûrement les galériens embarqués dans les soutes du capitalisme triomphant. Cet exemple parmi d’autres, illustre à merveille que le balancier de la chance est définitivement bloqué d’un côté et tenu d’une main ferme et que l’égalité ne rime absolument pas avec…légalité.
 
« AFP - Le tribunal correctionnel de Bruxelles a jugé jeudi "irrecevables" les poursuites intentées contre Jean Chodron de Courcel, ancien directeur financier du groupe français Schneider et cousin éloigné de l'épouse du président français Jacques Chirac.
 
Le tribunal, chargé de juger "l'affaire Schneider", qui avait éclaté au début des années 1990, a décrété que les droits de la défense de M. Chodron de Courcel avaient été bafoués de manière "irrémédiable" pendant l'instruction du juge Jean-Claude Van Espen. Directeur financier de Schneider de 1991 à 1995, proche du principal accusé, l'ancien PDG de Schneider Didier Pineau-Valencienne, M. Chodron de Courcel n'a pourtant, "pour des raisons inexpliquées", jamais été auditionné, a souligné la président de la 49e chambre du tribunal, Laurence Massart.
 
 

Tirer un trait...

 
 
Les poursuites sont donc "irrecevables", a-t-elle décrété. Jean Chodron de Courcel, contre qui le procureur avait requis trois ans de prison avec sursis, était présent à l'audience, mais il n'a pas souhaité faire de commentaires. L'accusation l'a présenté comme un "personnage clé" de l'un des plus gros dossiers en matière d'escroquerie de l'histoire de Belgique.
 
Son avocat, Me Denis Bosquet, était particulièrement satisfait de la "superbe décision" du tribunal. "C'est invraisemblable que dans une affaire d'une telle complexité, où mon client était présenté comme l'un des personnages centraux de cette saga judiciaire et financière, on ne lui ai jamais demandé d'explications", a-t-il déclaré. "Dès lors, il ne pouvait plus être jugé équitablement", a ajouté Me Bosquet. Jean Chodron de Courcel, Didier Pineau-Valencienne et 14 autres prévenus étaient poursuivis pour faux, escroquerie et blanchiment dans une affaire liée à la gestion au début des années 1990 de deux filiales belges de Schneider, Cofibel et Cofimines. (…)
 
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CC Jung

Publié dans les dépêches orange

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