Good news

Publié le par cc jung in effect

Deux bonnes surprises
 
Bien souvent sombre, l’actualité peut pourtant réserver d’agréables surprises. La fronde des avocats militaires à Guantanamo, un rebondissement inattendu dans cette mascarade de justice, est à saluer. De même, la régularisation des sans-papiers en Espagne, loin de tous les fantasmes, s’avère finalement une aubaine pour la Sécurité sociale. Tant mieux.
 
 
Les avocats du Diable
 
On peut porter un uniforme et jurer fidélité au drapeau, combattre l’ennemi avec acharnement, mais refuser pourtant de cautionner une pseudo-justice, indigne d’un pays qui se prétend démocratique. C’est la belle leçon de dignité que viennent de donner les avocats militaires commis d’office pour défendre les prisonniers du poulailler humain. Les tribunaux d'exception de Guantanamo, mis en place par le gouvernement américain pour juger parcimonieusement les soldats perdus ramassés en Afghanistan ou au Pakistan, se heurtent désormais à l’opposition frontale des avocats militaires et ce, depuis les audiences préliminaires. « les avocats militaires commis d'office ont fait front commun contre une procédure qu'ils jugent inepte, inéquitable pour les accusés, et indigne de l'idée qu'ils se font de la justice de leur pays. »(Lien)
 
 
 
 

Honte planétaire

 
 
 
 
 
Politique spectacle
 
Une prise de position courageuse et citoyenne qui dénote que tout n’est pas irrémédiablement compromis au pays de l’Oncle Sam. « Si certains sont réservistes, d'autres sont militaires de carrière et ils risquent gros en adoptant une position mal vue par le ministère américain de la Défense à l'origine de ces tribunaux "spéciaux » rappelle judicieusement la dépêche. Il faut dire que le choc peut s’avérer brutal pour un avocat coutumier des prétoires « normaux », peu préparé qu’il est, à affronter ce système qui bafoue superbement toute notion de droit.
 
« Le commandant Michael Mori, qui représente l'Australien David Hicks, explique que ce système "heurte" l'idée même de justice qui lui a été enseignée aussi bien à la faculté de droit qu'au sein du corps des Marines. Pour lui, ces tribunaux relèvent de la "politique spectacle", leur procédure n'offrant "même pas l'apparence de l'équité». Triste spectacle en effet à qui l’on tente pitoyablement de donner une apparence de normalité et un immense respect pour ces militaires qui n’ont pas oubliés d’être des hommes.
 
 
 
Tordre le coup aux discours extrémistes
 
 
La bonne nouvelle nous vient de l’Espagne, effaçant doucement les affreuses images de l’enclave de Melilla avec ses barbelés et le désespoir épique de ses clandestins fuyant la noire misère du destin en s’empalant sur les piliers de notre indifférence. Tous ces travailleurs au noir ont pu enfin sortir au grand jour à la faveur de la campagne de régularisation décidée par les autorités espagnoles. Courageuse décision qui a mis fin à bien de sombres histoires d’exploitation, de peur, de vie grise à raser les murs comme des fantômes de la sueur et surtout, qui a redonné, là aussi, un peu de dignité à ces parias, ces fourmis qui bâtissent nos murs, cueillent nos fruits mais ne récoltent rien ou presque en échange de leur dur labeur. Les esclaves doivent rester discrets dans notre belle société.
 
 
 
 

Une seule couleur pour le sang

 
 
 
Récupérer 750 millions d'euros en 2005
 
Les clandestins peuvent désormais avoir des rêves simples, prendre l’avion pour revoir sa famille, payer des impôts et inspirer le respect, petites choses insignifiantes mais de si grands symboles pour des silhouettes furtives et fuyantes. « Les compagnies aériennes ne sont pas les seules à profiter du phénomène. Car cette régularisation remplit également les caisses de la Sécurité sociale. Les nouveaux contrats de travail des immigrés auraient ainsi permis de récupérer 750 millions d'euros en 2005 (les chiffres définitifs ne sont pas encore connus) à travers les cotisations des travailleurs et employeurs. » Bel exemple là aussi de courage et de lucidité politique.
 
Les seuls à profiter de ces zones d’ombre, de ces clandestins sous-payés, restent les employeurs indélicats qui s’engraissent du suif des furtifs. Il y a aussi, il ne faut pas les oublier, les professionnels de la démagogie et de l’hypocrisie, les extrémistes. Ils viennent de recevoir un camouflet salvateur. Les sans-papiers sont d’honnêtes travailleurs qui font le travail dont personne ne veut plus. Ils remplissent un vide évident mais comblent d’aise les diatribes biaisées des vidangeurs de nos débats trépidants et non-autorisés. Que ce soufflet leur coupe le sifflet, méritait un petit filet effilé.
 
 
 
Liens :
 
 
 
 
 
 
 
See U
 
CC Jung
 
 
 

Publié dans Omegactualité

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H
C'est bien les bonnes nouvelles ! Pourquoi je n'arrive pas à en mettre sur mon blog ? Et je n'ai pas de psy à consulter...
Répondre
C
Les bonnes news sont si rares qu'il ne faut pas les manquer...