A poings nommés

Publié le par cc jung in effect

Foot fight club
 
Le phénomène du hooliganisme, loin de s’atténuer, persiste dans le sport et le football en particulier. Il s’est mué en un rituel d’affrontement codifié qui n’est pas sans rappeler le fameux « Fight club ». Les voyous du samedi ne sont pourtant pas ceux que l’on imagine…
 
Fruit des passions dévastatrices, nouvelle religion avec ses Dieux du stade, fièvre des enjeux, magie du carré vert, le football enflamme les esprits, chauffe les poitrines et les voix et procure des émotions que l’on ne trouve nulle part ailleurs. C’est le joyeux côté de la messe. On se souvient tous pourtant des affreuses images de corps piétinés, des bagarres dans les tribunes, des violents affrontements avec les forces de l’ordre, des saluts nazis, des drapeaux à croix gammée qui gâchent régulièrement la fête du samedi soir. C’est, hélas, l’envers du décor. Les coulisses de l’exploit sportif sont plutôt sombres et parfois brunes comme la peste. Pas besoin d’aller très loin pour assister à de tels débordements, le Parc des Princes où officie le PSG, offre souvent le spectacle d’une tribune (Boulogne) où fusent les cris de singe pour huer les joueurs noirs quand les cranes rasés ne chantent pas à gorge déployée les louanges du front national. Pathétique spectacle.
 
« Les hooligans parisiens sont estimés à 250. Occupant les tribunes de Boulogne et d'Auteuil du Parc des Princes, ils sont considérés par leurs pairs de province et par les hooligans européens comme une «élite». A la différence de leurs aînés des années 90, ces crânes rasés unis dans le racisme et un goût immodéré pour la bière, les nouveaux «casseurs» se présentent désormais sous un jour surprenant nous apprend un article du Figaro (Lien) « Régulièrement, ils s'invectivent sur Internet ou sur portable, explique-t-on aux RG. Des combats très réglementés sont organisés en terrain neutre à l'occasion de match. Chaque bande, dont le nombre est défini à l'avance, s'affronte à poings nus, en présence d'un soigneur.» Les bagarres sont filmées et des comptes rendus alimentent des sites sur le Net. » précise l’article. Inquiétante dérive où le sport n’a plus vraiment sa place mais où la violence gagne du terrain et de la visibilité. Elle se ritualise.

Prétexte

  
 
Hooligan, ingénieur informaticien, avocat…
 
Les guerriers d’un genre nouveau, amateurs de sensations fortes, ne sont pas ceux que l’on imagine a priori. On s’attendait au portrait-type d’un supporter bête et méchant, le cheveu rare, la bière en guise de starter et le maillot du club fièrement porté comme une couleur à défendre. Mauvaise pioche. « Les policiers ont pu identifier certains «fighters» parmi lesquels figuraient un ingénieur en informatique, un avocat ou un étudiant en sciences. Après Paris, cette mode gagnerait les supporters de Nice, de Lyon et de Marseille. ». Bienvenue au Football Fight club, là où les choses ne tournent plus vraiment rond, là où les poings ont remplacé les points, là où le culte de l’effort et du sport est devenu le culte du plus fort. Nous vivons dans une jungle urbaine, il ne nous manquait plus que les fauves. C’est désormais chose faite.
 
 
 
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CC Jung
 
 
 

Publié dans Omegactualité

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