Un bilan et un peu emballant

Publié le par cc jung in effect

Trois années pour comprendre une évidence ?
 
Article en deux parties.. Voir plus bas. 
 
par Carol Giacomo
 
« WASHINGTON - Les trois années de guerre en Irak ont été une dure leçon pour l'unique superpuissance de la planète alors que le doute grandit sur la capacité des Etats-Unis à mener à bien ses objectifs dans le pays.
 
En mars 2003, le président George Bush décidait d'envahir l'Irak, officiellement pour débarrasser le pays de ses armes de destruction massive (ADM). Elles n'ont jamais été trouvées. Trois ans plus tard, des cadavres sont abandonnés chaque jour dans les rues de Bagdad et selon les experts, le spectre d'une guerre civile n'est plus à écarter et les ambitions américaines d'un Irak stable et démocratique s'éloignent.
 
"C'est assez clair, les Etats-Unis n'ont pas atteint leurs objectifs en Irak", parce que "fondamentalement ils avaient tort", affirme Anthony Cordesman, un ancien responsable au Pentagone qui a travaillé avec le sénateur républicain John Mc Cain. L'Irak n'avait "aucun véritable programme de mise au point d'ADM (....) nous sommes donc partis en guerre pour de mauvaises raisons, pour contrer une menace qui n'existait pas", ajoute Cordesman qui travaille au Centre d'études internationales et stratégiques.
Selon lui, l'invasion américaine n'a pas permis d'éradiquer l'extrémisme islamiste de la région, elle les a au contraire renforcés et "la menace d'Al Qaïda est aujourd'hui bien plus présente en Irak."
 
Même si les autorités américaines restent optimistes sur l'avenir de l'Irak, l'opinion publique américaine se montre de plus en plus divisée. La popularité du chef de l'exécutif américain a atteint son niveau le plus bas dans les sondages depuis son arrivée à la Maison blanche il y a six ans. Le maintien des troupes en Irak rencontre de moins en moins de soutien dans l'opinion publique, qui exprime son inquiétude par rapport à l'évolution de la situation irakienne.
 
 

Qui menace la paix dans le monde ?

  
PLUSIEURS AVERTISSEMENTS IGNORES
 
 
Un groupe de travail réunissant démocrates et républicains a même été créé la semaine dernière pour mettre au point une politique de rechange en Irak qui rassemblerait les Américains. Selon Judith Yaphen, spécialiste de l'Irak à l'université nationale de défense, la guerre en Irak a certes permis d'arrêter Saddam Hussein et de le faire comparaître devant des juges mais on est encore loin d'un Irak stable et démocratique qui servirait de modèle dans la région.
 
"Imaginer qu'il suffisait de se débarrasser de Saddam pour que tout se passe bien était une idée simpliste ... Le gouvernement américain savait peu de choses sur l'Irak, et notamment qu'un pays réprimé pendant 35 ans peut très rapidement et très facilement devenir incontrôlable". Le gouvernement américain et son équipe de conseillers en politique étrangère ont cependant délibérément ignoré tous les avertissements qui leur ont été adressés par leurs alliés, des experts et des responsables américains, avant le déclenchement de l'offensive le 20 mars 2003.
 
La plupart des spécialistes s'accordent aussi pour dire que les Américains ont commis une erreur majeure en n'établissant pas de plan pour la reconstruction en Irak, ce qui a profité à l'insurrection. L'administration américaine en a tiré les leçons. La nouvelle doctrine américaine en matière de sécurité nationale met ainsi en valeur la coopération avec les pays alliés, explique Cordesman. "Et ils ont également pris conscience qu'une intervention armée peut créer autant de problème qu'elle en résout", a-t-il ajouté.
 
 
 
 
Article original :
 
 
 
 
 

 
 
Désinformation "Made in France"
 
 
Il y a quelque temps de cela, le DJ faisait part d'un doute persistant à propos d'un site qui se prétend d'informations, Observabilis.com. Les dérapages nombreux sur le traitement de l'information avec une thématique hystérique autour de l'Islam, des banlieues et l'odeur fétide de certains papiers avaient mis la puce à l'oreille du cosmonaute junkie.
 
Sous un emballage de sensationnalisme qui fait généralement fureur dans la sphère internet, le site prétend donc révéler des informations occultées (ce que l'on ne vous dit pas tout haut, on va le dire là-bas, cela rappelle une formule célèbre finalement), le tout mis en scène avec une pincée d'apocalypse imminente, deux grosses louches de manipulation, un fond de sauce Al Quaïda et un ton sentencieux de prétendus analystes bien incapables de pondre une prose digeste à défaut d'une réflexion sensée. Les doutes se confirment désormais puisque le site affiche à présent les dépêches émises par le site du Front National. CQFD.
 
Le papier de l'hystérique analyste à propos du CPE que l'on a beaucoup de mal à achever tant le propos est caricatural, la syntaxe hasardeuse et le fond de commerce idéologique visiblement puisé dans les meilleures conversations de zinc, est à lire. Voici quelques extraits du profond penseur.
 
 
 
Article intégral :
 
 
 
 
 
Extraits :
 
Le portrait des patrons taillés sur mesure (si vous ne pleurez pas après lecture, c'est que vous avez un coeur de pierre et une âme de gauchiste )
 
« Aujourd'hui, les entrepreneurs subissent plus que jamais les pires pressions individuelles, et on se demande bien comment il est encore possible pour eux de les surmonter. Pression économique d'abord, ils voient leurs activités diminuer et ne parviennent pas à faire face à la concurrence internationale, européenne ou locale, souvent scandaleuse, déloyale, inéquitable et injuste. Pression sociale ensuite, ils sont critiqués et montrés du doigts par 70% de la population qui estime qu'ils ne pensent qu'à eux, et qu'ils se moquent bien de l'avenir de leurs employés, on dit d'eux qu'ils s'enrichissent sur le dos de leurs salariés, qu'eux sont les riches, et les autres les pauvres. Pression Fiscale également, leurs entreprises et eux-mêmes sont soumis à des taxes directes et indirectes qui dépassent le seuil de l'indécence.
 
Pression financière, avec des charges fonctionnelles, structurelles, salariales, et patronales toujours plus importantes, ne cessant jamais de grimper, les coûts augmentent systématiquement et perpétuellement, les banquiers serrent les vis, et chaque jour il faut faire face à de nouvelles difficultés (pour 1000 euros payés net à un employé, il en coûtera plus de 2500 euros au patron, charges salariales, patronales, mais aussi fonctionnelles, opérationnelles et de formation incluses, donc bien plus du double). Pression psychologique finalement, avec des troubles comportementaux légitimes dans de telles conditions, qui peuvent avoir des conséquences multiples sur le plan relationnel vis à vis de leur entourrage (les fautes sont d'origine, ne souillons pas le message), de leurs salariés, de la population, de la justice, de la politique, du gouvernement, du système tout entier (des sentiments divers comme le doute, la suspiçion (les fautes sont d'origine, ne souillons pas le message),, la méfiance, l'inquiétude, la paranoïa, la désolation, la déprime, l'incompréhension, la rupture peuvent légitimement prendre naissance lorsque des situations complexes s'installent dans la durée, bloquant ainsi l'individu dans une sorte d'impasse où il ne peut pas ni avancer ni reculer avec tout le poids de sa structure qui lui pèse, pouvant conduire à la liquidation de sa société et à sa faillite personnelle). Tout ceci serait insupportable à vivre pour la grande majorité des personnes. Pourtant, il y a une catégorie de gens, les entrepreneurs, pour qui c'est désormais le lot quotidien. »
 
 
« Je sais que c'est difficile à admettre, mais on ne peut pas repprocher (les fautes sont d'origine, ne souillons pas le message) à un entrepreneur de vouloir protéger ses investissements, sa création, ce qu'il considère comme ses projets, ses idées, et le temps et l'énergie qu'il aura dû consacrer à la réalisation de ses rêves ou de ses passions. Les plus grandes difficultés pour les décideurs c'est d'avoir des perspectives claires et sécurisantes, de la visibilité devant soit, et de pouvoir faire marche arrière quand celà (les fautes sont d'origine, ne souillons pas le message) devient nécessaire pour la survie de l'outil de travail. On ne peut pas demander aux entrepreneurs de voir dans un brouillard épais, tout en se déplaçant avec des boulets solidements (les fautes sont d'origine, ne souillons pas le message) fixés à leurs deux jambes. »
  
 

 
 
Les syndicats vu par notre penseur...
 
« Mon sentiment profond est que les syndicats sont en dehors des réalités, et ils n'ont plus aucune légitimité à mes yeux, ils polluent et parasitent le système, corrompent les idées des salariés, et finissent par les tromper. Les syndicats sont à repenser totalement. Mais c'est un autre débat. »
 
 
Les jeunes travailleurs apprécieront ...
 
 « Depuis un certain temps déjà, force est de constater qu'il devient de plus en plus difficile de trouver sur le marché des demandeurs d'emploi motivés par le travail, formés à la réalité de l'entreprise, loyaux, honnêtes, intègres et respectueux, notamment dans les catégories des nouveaux entrants.
Une majorité de jeunes qui cherchent du travail n'a aucune idée de comment travailler, comment être productif, quelles sont les attentes des employeurs, que signifie la conscience professionnelle, que signifie l'implication en entreprise, le travail collaboratif (les fautes sont d'origine, ne souillons pas le message), le respect de la hierarchie, l'investissement fait par les autres pour soi, la rentabilité. La plupart ne savent pas correctement ni lire ni écrire, et ne disposent pas des ressources élémentaires pour s'intégrer dans un cadre professionnel "en production", dans la réalité de terrain. Les entreprises ont besoin d'éléments opérationnels. Le système leur propose des jeunes "qualifiés" à tout, sauf bien sûr à être prêts à travailler. 
 
D'un côté vous avez des employeurs qui ne parviennent pas à impliquer les jeunes dans leur démarche d'entreprise, et de l'autre côté vous avez des jeunes qui veulent travailler le moins possible, pour gagner le plus possible, et immédiatement. C'est encore faire preuve de bon sens que de faire cette constatation, qui débouche sur une impasse absolue. »
 
« Aujourd'hui, les écoles, les lycées et les universités sont des garderies. Les professeurs sont de simples animateurs, presque des surveillants dans un environnement turbulent et improductif. Un système qui coûte une fortune aux actifs, pour un résultat déplorable, miséreux je dirais.  »
 
 
 
Le CPE :
 
« Ces nouveaux contrats ne sont pas la solution au problème de l'emploi ni à celui de la crise économique, mais constituent des éléments de réponse. Avant de renoncer à une initiative, il vaut mieux parfois l'éprouver. Et si en plus, par miracle, les charges des entreprises pouvaient baisser de manière significative en contre-partie d'embauches solides, nous pourrions dire que nous avançons.

Olivier RIMMEL
Analyste
Mars 2006
 
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CC Jung
 

Publié dans Omegactualité

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