Irak : la Compagnie Zarkaos...
Une fois les hostilités engagées en terre de Mésopotamie, les autorités américaines qui nous promettaient des armes de destruction massive prêtes à l’emploi, ont bien du se résoudre à l’évidence du mensonge. Il n’y avait rien en Irak à part une population et une armée désarticulées par 10 ans d’embargo. Rien ? Si Zarquaoui ! Article à la présentation surréaliste because bug... Comment justifier l’Irak après les gesticulations onusiennes d’Oncle Powell et sa fiole de pastis et les projections murales de ses diapositives de vacances ? Que faire quand toutes les pseudo raisons de l’intervention américaine se sont évanouies comme neige au soleil en plein désert ? Que faire pour justifier auprès de sa propre opinion une guerre injuste et injustifiée que l’on a engagé pour satisfaire les consortiums contributeurs de campagne électorale ?
Mais c’est bien sûr ! Pourquoi changer une formule qui fonctionne et a fonctionné à merveille auparavant. S’inventer un ennemi de toutes pièces. Comme pour les intrigues policières, le scénario est bon si le méchant est réussi. On a eu Ben Laden et ses Talibans, créations de la CIA en terre afghane, on aura Zarquaoui en Irak pour justifier a posteriori une guerre « préventive ». Vous voyez bien qu’il fallait aller en Irak puisqu’il y a le sanguinaire Zarquaoui, même si dans le casting, l’affreux terroriste apparaît au milieu du film concocté par le Pentagone.
« Les agences d’information et de contre-espionnage états-uniennes ont constitué depuis longtemps leurs propres organisations terroristes. Une série d’organisations « islamistes » ont agi et agissent toujours conformément à un plan secret, pour créer les occasions et justifier au meilleur moment l’intervention de l’armée des Etats-Unis » nous rappelle Michel Chossudovsky dans son ouvrage très documenté (The Pentagon’s new terrorist master mind », Lien Réseau Voltaire). Vous avez besoin d’une justification ? D’un nouvel ennemi fabriqué sur mesure ? D’un islamiste fou qui coordonne à lui seul les 65 attentats en moyenne qui touchent les forces d’occupation chaque jour ? D’un fou de Dieu qui plastique les mosquées ? D’un psychopathe qui lance des voitures piégées sur une communauté (Chiite) pour qu’elle ne s’allie pas avec les Sunnites ? D’une vidéo sanglante pour faire oublier les sévices D’Abou Garib ? Sur place ou à emporter ? Votre commande est en route, et un Zarquaoui pour ces messieurs !
Autre erreur au casting, Nick Berg, juif américain jeté en pâture à des islamistes « gore » dans un remake de « massacre à la poinçonneuse ». Ce pauvre garçon n’est pas un inconnu et son histoire mérite un petit détour par les coulisses. C’est l’histoire d’un homme d’affaires américain qui faisait le VRP en Irak : « Bonjour ! C’est pour vous faire une démonstration de ce système d’alarme sensationnel et à un prix imbattable ! ». Notre Pierre Bellemare US perdu dans les souks de Bagdad à feu et à sang pour prospecter, étrange. La version officielle reste très floue sur le déroulement des faits. Arrêté par les forces irakiennes de sécurité, l’aventureux commercial est enlevé quelques heures plus tard par… les terroristes (pas son jour décidément). Puis il réapparaît sur une bande diffusée sur internet où il se fait occire par un métal hurlant, le couteau vengeur et masqué tenu par la main droite d’un Zarquaoui (Mince, il est gaucher ! La boulette !). Tous les agents de la CIA l’ont reconnu sous sa cagoule, c’est Zarquaoui ! Et le l’opinion mondiale écœurée par tant de cruauté, oublie les images des prisons irakiennes. Facile. Ah oui ! Berg s’était déjà signalé auparavant pour le… 11 septembre. Il avait « prêté » son ordinateur à un des pirates de l’air pour lui permettre d’envoyer des mails (afin de bien coordonner les détournements ?). Simple coïncidence bien sûr pour cet intermittent du spectacle Quoi encore ? Des journalistes trop curieux ? Pas de problème… « Les autres journalistes, ceux qui font leur travail sans passer par la censure militaire, risquent de tomber dans les mains de « Zarkaoui » et d’être soit décapités, soit l’objet d’une demande de rançon. L’idée n’est-elle pas d’instiller la peur chez les journalistes et les travailleurs des ONG indépendantes » (Réseau Voltaire). Une superbe idée finalement que le contre-terrorisme. Loin d’instaurer la démocratie (cet idéal de civilisation et d’évangélisation qui nous rappelle le bon vieux temps des Colonies et des sauvages, toute une époque !), les forces d’occupation participent activement au chaos en semant bombes et désolation, en tentant de diviser les communautés pour éviter qu’elles s’unissent contre l’occupant, le tout revendiqué par Zarquaoui, vous l’avez compris. Une manœuvre bien tentante puisque la perfide Albion n’a pas pu résister à la tentation… Bassorah… Cette furtive information que vous n’avez sans doute même pas retenu, l’incident avec les troupes royales, cette foule en colère qui a manqué de lyncher les soldats britanniques. Curieuse affaire… Les forces de sécurité irakiennes avaient arrêté de drôles de loustics après un échange de coups de feu à un barrage inopiné.
Liens :
Abou Moussab al-Zarkaoui, super-héros du Mal
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-25813809@7-37,0.html
Abou Moussab Zarkaoui renvoie des djihadistes dans leurs pays
Irak : qui fait encore confiance à la Coalition ?
http://www.voltairenet.org/article128721.html
M. Cheney prévoit un engagement américain de plusieurs décennies en Irak