C'est dans l'air du temps

Publié le par cc jung in effect

Porte-paroles
Il y a des petites musiques qui fredonnent dans nos têtes, des airs émouvants qui s’entêtent, des petites poèmes épiques qui vous donnent un air de fait, des mots en mouvement qui se répètent. Des petites musiques de nuit, des douces mélodies qui s’ennuient, des refrains et des symboles pour les amnésiques, des grains d’alcools bien analgésiques.
Certains roulent pour la boulette, un petite bijou qui rouspète, un diamant pointu, une serpette, c’est qu’elle taille la têtue, qu’elle craque une drôle d’allumette…
Certains parlent de prison, une drôle de prise qui frise l’oraison, un peu de justice, un peu de justesse, un peu trop de malice, il y a rien qui presse…
Certains embouteillent les génies endormis, les las boivent jusqu’à la lie liquoreuse et amie, les laids lient des songes vaporeux et des infamies, les lots de consolation sont permis…
 
« La Boulette » de Diams

Alors ouais, j'me la raconte, ouais, ouais, je déconne
Nan, nan, c'est pas l'école qui m'a dicté mes codes
On m'a dit qu't'aimais le rap, voilà de la boulette
Sortez les briquets, il fait trop dark dans nos têtes

Alors ouais, j'me la raconte, ouais, ouais, je déconne
Nan, nan, c'est pas l'école qui m'a dicté mes codes
On m'a dit qu't'aimais le rap, voilà de la boulette
Sortez les briquets, sortez les briquets

Y a comme un goût de haine quand je marche dans ma ville
Y a comme un goût de gêne quand je parle de ma vie
Y a comme un goût d'aigreur chez les jeunes de l'an deux-mille
Y a comme un goût d'erreur quand je vois le taux de suicide
Me demande pas ce qui les pousse à casser des vitrines
J'suis pas la mairie, j'suis qu'une artiste en dev'nir moi

J'suis qu'une boulette
Me demande pas si j'ai le bac
J'ai que le rap mais je l'embarque
Je l'embrase, je le mate
Car je l'embrasse

Y a comme un goût d'attentat
Comme un goût de Bertrand Cantat,
Comme un goût d'anthrax pendant l'entracte
Y a comme un goût de fouleck-fouleck chez les mômes
Comme un goût de boulette-boulette sur les ondes

{Refrain:}
Alors ouais, on déconne
Ouais, ouais, on étonne
Nan, nan, c'est pas l'école qui nous a dicté nos codes
Nan, nan, génération nan, nan {x2}

Y a comme un goût de viol quand je marche dans ma ville,
Y a comme un goût d'alcool dans les locaux de police,
Y a comme un goût de peur chez les meufs de l'an deux-mille,
Y a comme un goût de beuh dans l'oxygène qu'on respire,

Me demande pas ce qui les pousse à te casser les couilles
J'suis pas les secours, j'suis qu'une petite qui se débrouille moi
J'suis qu'une boulette
Me demande pas si j'aime la vie, moi j'aime la rime
Et j'emmerde Marine juste parce que ça fait zizir

Y a comme un goût de bad boy, comme un goût d'Al Capone
Comme un goût de hardcore (hardcore) dans les écoles
Y a comme un goût de fouleck-fouleck chez les mômes
Comme un goût de boulette-boulette sur les ondes

{au Refrain, x2}

Y a comme un goût d'église dans l'inceste et dans l'enfance
Y a comme un goût d'Afrique dans les caisses de la France
Y a comme un goût de démé-démago dans la bouche de Sarko
Comme un goût de mi-michto près des merco

Y a comme un goût de coupe-coupe dans les chambres des jeunes
Y a comme un goût de boum-boum dans le cœur de mes sœurs
Y a comme un goût de j'suis saoulée de tout ce qui se déroule
Y a comme un goût de fouleck, de boulette qui saute dans la foule

{au Refrain, x4}

S D I A M D I D I A M
S D I A M D I D I A M
S D I A M D I D I A M
S D I A M D I D I A M
Ouais Grosse.
 

Bien vu...

 
Article original :
 
Parole.net (où sont puisées toutes ces louches de bonheur)
 
 
Chirac en prison… (Wampas)
 

C'est une obsession
Elle ne pense qu'à ça
Elle n'en dort plus la nuit
Elle me gâche la vie
J'en ai plus qu'assez
C'est une vraie maladie
Rien ne lui fera changer d'avis
Je ne sais pas ce qu'il lui a pris
Car la seule chose qui lui ferait plaisir
Ce serait de voir Chirac en prison

J'attends 2007
C'est mon seul espoir
De sortir du brouillard
C'est ma dernière chance
Faut que j'aie confiance en la justice française

J'aimerais tellement lui faire plaisir
Mais je n'ai pas assez de relations
Car la seule chose qui lui ferait plaisir
Ce serait de voir Chirac en prison

C'est une contagion
Maintenant moi aussi
Je n'en dors plus la nuit
C'est une obsession
Pourtant y'a 5 ans
J'avais voté pour lui

J'attends 2007
C'est mon seul espoir
De sortir du brouillard
Voir Chirac en prison {x5}
 

La prison

 
L’alcool de Gainsbourg

Mes illusions donnent sur la cour
Des horizons j'en ai pas lourd
Quand j'ai bossé toute la journée
Il ne me reste plus pour rêver
Qu'les fleurs horribles de ma chambre
Mes illusions donnent sur la cour
J'ai mis une croix sur mes amours
Les p'tites pépées pour les toucher
Faut d'abord les allonger
Sinon c'est froid comme en décembre

Quand le soir venu j'm'en reviens du chantier
Après mille peines et le corps harassé
J'ai le regard morne et les mains dégueulasses
De quoi inciter les belles à faire la grimace
Bien sûr y a des filles de joies sur le retour
Celles qui mâchent le chewing-gum pendant l'amour
Mais que trouverais-je dans leur corps meurtri
Sinon qu'indifférence et mélancolie
Dans mes frusques couleur de muraille
Je joue les épouvantails

Mais nom de Dieu dans mon âme
Brûlait pourtant cette flamme
Où s'éclairaient mes amours
Et mes brèves fiançailles
Où s'consumaient mes amours
Comme autant de feux de paille
Aujourd'hui je fais mon chemin solitaire
Toutes mes ambitions se sont fait la paire
J'me suis laissé envahir par les orties
Par les ronces de cette chienne de vie

Mes illusions donnent sur la cour
Mais dans les troquets du faubourg
J'ai des ardoises de rêveries
Et le sens de l'ironie
J'me laisse aller à la tendresse
J'oublie ma chambre au fond d'la cour
Le train de banlieue au petit jour
Et dans les vapeurs de l'alcool
J'vois mes châteaux espagnols
Mes haras et toutes mes duchesses

À moi les petites pépées les poupées jolies
Laissez venir à moi les petites souris
Je claque tout ce que je veux au baccara
Je tape sur le ventre des Maharajas
À moi les boîtes de nuit sud-américaines
Où l'on danse la tête vide et les mains pleines
À moi ces mignonnes au regard qui chavire
Qu'il faut agiter avant de s'en servir
Dans mes pieds-de-poule mes prince-de-galles
En douceur je m'rince la dalle

Et nom de Dieu dans mon âme
V'la que j'ressens cette flamme
Où s'éclairaient mes amours
Et mes brèves fiançailles
Où se consumaient mes amours
Comme autant de feux de paille
Et quand les troquets ont éteint leurs néons
Qu'il ne reste plus un abreuvoir à l'horizon
Ainsi j'me laisse bercer par le calva
Et l' dieu des ivrognes guide mes pas.
 
 
See U
 
CC Jung
 
 

Publié dans D k Lé

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L
Qui a dit que la musique s'arrêtait au divertissement?<br /> Les artistes, de toute sorte, jouent traditionnellement un rôle dans les prises de conscience des sociétés, les hommes ont toujours chanter leurs maux  ainsi que leurs joies.<br /> Ne laissont pas la star ac' et autre nouvelle connerie nous faire oublier ça.<br /> Merci CC Jung !<br />  
Répondre
C
Il est en effet très souhaitable de tendre l'oreille à ce qui se dit et se chante... Les artistes sont des éponges sensitives et quand ils ont le talent pour retranscrire, cela donne des textes puissants comme les trois petites pépites choisies.