L'énigme noire qui nous contient

Publié le par cc jung in effect

Un peu de matière grise…
 
 
Le Dj Jung se souvient avec beaucoup de nostalgie de la glorieuse période du « Space Bombay Interceptor ». Tous les bambins de la galaxie et de l’univers le cherchaient des yeux, une fois la nuit tombée et les phares célestes éveillés, espérant apercevoir le mythique vaisseau avec son prestigieux passager et pilote. L’histoire du Commandant, sa bravoure légendaire, ses périlleuses aventures spatiales étaient autant de motifs d’émerveillement pour tous les cosmonautes en herbe qui dévoraient les récits imagés de ses aventures devenues légendaires.
Dans ces ouvrages abondamment illustrés et distribués gracieusement par le « Ministère du culte spatial du Commandant », le fier explorateur Jung, notre héros conquérant, parcourait la nuit éternelle peuplée d’astéroïdes, de lunes jumelles, d’astres magnétiques, de comètes solitaires et panachées, de trous noirs gloutons, de pulsars séquentiels et d’entités biologiques adaptées, repoussant chaque fois un peu plus les limites de nos connaissances et de notre reconnaissance. Un expression bizarre revenait souvent dans les épiques et trépidantes missions du Commandant, celle de « matière noire », sombre et étrange énigme qui densifiait apparemment le voile gazeux de cette création en construction permanente, l’univers en expansion. Le Commandant en parlait souvent, il la traquait inlassablement, devinant son omniprésence, son importance et son dense pouvoir, sans jamais réussir véritablement à saisir son importance, à comprendre son ambivalence et sa pertinence invisible.
Inspirés par les travaux primitifs du Commandant, les astronomes de l'équipe de l'Observatoire de Paris viennent de creuser un peu plus loin dans la nuit de notre ignorance en faisant saillir quelques évidences bien embusquées. Ou l’on apprend donc que la gigantesque toupie de nos galaxies ne se dévide pas parce qu’elle est contenue dans un bain de matière noire, qu’elle assure une sorte de « suspension flottante » à l’ensemble des galaxies, que notre soleil que l’on imagine immobile, met 200 millions d'année à faire le tour du centre de la galaxie qui nous contient…Bref, de la matière grise à propos de la matière noire relayée par le vaisseau « Omegalpha ». Grisant.
 
 
 
« PARIS (AFP) - La mystérieuse matière sombre, qui empêche les galaxies de s'éparpiller en millions d'étoiles isolées, était tout aussi présente il y a 6 ou 7 milliards d'années - un moment où l'Univers produisait d'énormes quantités de nouveaux astres - qu'aujourd'hui.
 
"C'est une surprise totale, car on aurait pu penser que cette proportion allait évoluer avec les années", souligne jeudi François Hammer, l'un des astronomes de l'équipe de l'Observatoire de Paris à l'origine de la découverte. L'univers comporte aujourd'hui dix fois plus d'étoiles qu'il y a 7 mds d'années, mais le rapport matière stellaire/matière sombre n'aurait pas bougé, selon cette étude à paraître dans le magazine Astronomy and Astrophysics.
 
Le concept de "matière sombre" remonte aux années 60, lorsque les astronomes ont réalisé que les galaxies spirales, comme notre Voie Lactée, tournaient sur elles même beaucoup trop vite par rapport à leur masse. Au bout de quelques tours, toutes leurs étoiles auraient du être éjectées. Il fallait donc imaginer l'existence d'une masse encore inconnue pour expliquer leur stabilité. "Pour stabiliser les galaxies spirales, on a besoin d'une matière que l'on ne connait pas, dont on ne sait encore rien, représentant une masse trente fois plus importante que la matière connue", explique à l'AFP M. Hammer.
 
Les astronomes s'interrogent toujours sur la nature de cette masse sombre: trous noirs, gaz stellaires, particules "exotiques" encore inconnues... Et sur sa localisation. "On ne sait pas où la mettre. Peut-être dans un grand halo, entourant le disque de la galaxie, un peu éloigné d'elle, mais liée par la gravité à la galaxie", spécule le scientifique.
 
 
 

Le Commandant Jung vivait des aventures sidérales...

 
 
Notre soleil a fait à peine vingt tours depuis qu'il existe…
 
 
Les observations des astronomes parisiens ont été permises par un nouvel instrument, baptisé Giraffe, greffé sur l'un des télescopes de l'Observatoire européen austral, sur le site du Paranal (Chili). Cet instrument est composé de minuscules microlentilles assemblées en forme "d'oeil de mouche". Chaque "oeil de mouche" découpe une galaxie en plusieurs morceaux et en mesure les vitesses relatives. Giraffe compte 15 de ces "yeux", ce qui a permis de faire autant d'observations en 24 nuits qu'on aurait pu en faire en 240 nuits avec un instrument classique, explique M. Hammer. L'équipe de l'Observatoire de Paris a ainsi pu scruter des dizaines de galaxies lointaines, donc très anciennes.
 
 
Parmi les galaxies observées, quatre sur dix n'étaient pas stables. "En revanche, dans notre univers proche, 99% des galaxies spirales sont sur des rotations stables. Notre soleil met ainsi à peu près 200 millions d'année à faire le tour du centre de notre galaxie. Il a ainsi fait un peu moins de vingt tours depuis qu'il existe". "On voit que dans le passé, c'était tout à fait différent", relève M. Hammer. "Cela pourrait impliquer que les collisions et les fusions (de galaxies) sont importantes dans leur formation et leur évolution".
 
 
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CC Jung

Publié dans D k Lé

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