USA : amour, gloire et beauté

Publié le par cc jung in effect

USA : le comique de répétition
 
Après l’inespérée réapparition de Ben Laden dans le sit-com du « terrorisme », ce sont les attentats déjoués que les scénaristes du Pentagone peu inspirés ont remis au goût du jour en attendant, sans doute, des alertes maximales basées sur des informations secrètes. Pendant le tournage du énième épisode de la farce tragique, les oranges de Guantanamo se font encore et toujours saigner par l’Empire du Bien…
 
 
Les commentaires en italiques sont du DJ Jung
 
Le best of de la saison 5
 
WASHINGTON - Après les attentats du 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont déjoué un projet d'attentat d'Al Qaïda contre le plus haut édifice de Los Angeles, a affirmé le président américain George Bush.
"Le complot a été mis en échec début 2002 lorsqu'une nation du Sud-Est asiatique a arrêté un élément clef d'Al Qaïda", a-t-il précisé lors d'un discours consacré au terrorisme.
 
Conçu en partie sur le modèle des attentats de New York et Washington, ce projet d'Al Qaïda visait à s'emparer des commandes d'un avion de ligne et à le précipiter sur la Library Tower de Los Angeles, a-t-on rectifié à la Maison blanche après que le président a parlé de la Liberty Tower. (deux éléments étonnants…Les terroristes ont tenté vainement de nous refaire un remake du 11 septembre parce qu’ils n’ont décidément pas d’imagination et Bush a mal lu ses fiches où figurent les mots-clefs habituels, liberté, victoire, Al Quaida, terrorisme, défense et autres balivernes de communiquant…)
La Library Tower, rebaptisée depuis US Bank Tower, demeure connue sous son ancien nom parce qu'elle se dresse à proximité de la bibliothèque centrale de la ville. Cet édifice de 310 mètres est le plus haut des Etats-Unis à l'ouest du Mississippi.
 
En octobre dernier, l'administration fédérale avait déjà évoqué un projet d'attentat contre des objectifs de la Côte Ouest au moyen d'avions détournés. Mais Bush a apporté des détails jusque-là passés sous silence par Washington.
 
Selon le président américain, le projet aurait été lancé en octobre 2001 par Khalid Sheikh Mohammed, déjà considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre.
 
CHAUSSURES PIEGEES
 
Le plan prévoyait que les auteurs de l'attaque forcent la porte du cockpit au moyen d'explosifs dissimulés dans leurs chaussures et prennent le contrôle de l'avion, a-t-il dit. (sponsorisés par Nike tout !)
Contrairement au 11 septembre, où les membres des commandos d'Al Qaïda étaient des Arabes, Khalid Sheikh Mohammed avait cette fois "cherché à recruter des jeunes gens du Sud-Est asiatique qu'il pensait moins à même d'éveiller les soupçons", a dit Bush. (Pour ne pas éveiller des soupçons, n’importe quel cerveau détraqué aurait pu penser à des nains de jardins bavarois en costumes traditionnels ou à des dentistes bègues amateurs de soupe à l’oignon)
Selon le président américain, Mohammed avait pris contact avec un dirigeant d'un groupe affilié à Al Qaïda du nom de Hambali, lequel avait recruté plusieurs agents entraînés en Afghanistan. Hambali a ensuite été arrêté.
 
"Une fois recrutés, les agents ont rencontré Oussama ben Laden avant d'entamer des préparatifs en vue de l'attentat sur la Côte Ouest", a déclaré Bush. (Rien de plus simple que de franchir les océans et les frontières pour aller saluer le cousin des grottes, un coup de fil et on se fait une bouffe en parlant du prochain 11 septembre…)
Khalid Sheikh Mohammed a été arrêté en mars 2003 au Pakistan. Il est détenu depuis dans un lieu tenu secret par les autorités américaines.
 
En butte à des critiques, Bush s'emploie à défendre sa décision d'autoriser un programme d'espionnage intérieur confié à l'Agence de la sécurité nationale (NSA) pour intercepter courriers électroniques et appels téléphoniques en provenance ou à destination de personnes soupçonnées de liens avec le terrorisme (c’est étrange cette suspicion, personne ne pourrait imaginer une telle perversion mentale de la part des stratèges intègres du Pentagone, allons !).
 
 
 
Article original :
 
 
 
 

Le merveilleux Empereur

Le camps de concentration des absurdités
MIAMI - La majorité des détenus de la base américaine de Guantanamo ne sont pas accusés d'avoir perpétré des actes hostiles contre les Etats-Unis ou leurs alliés, et seule une faible proportion d'entre eux ont été arrêtés par les forces américaines, selon un rapport analysant des documents officiels obtenu jeudi par Reuters.
 
"La grande majorité des détenus n'ont jamais participé à des combats contre les Etats-Unis", peut-on lire dans ce rapport élaboré par la faculté de droit de l'université de Seton Hall, dans le New Jersey.
Il analyse des documents officiels non confidentiels résumant les éléments sur lesquels s'est appuyée l'armée américaine, lors d'audiences organisées par des commissions d'évaluation, en 2004, pour déterminer si 517 détenus de Guantanamo étaient, ou non, des combattants ennemis.
L'un des auteurs de cette étude, le professeur de droit Mark Denbeaux, représente lui-même deux prisonniers de Guantanamo.
 
Ces résumés ne citent pas les noms des prisonniers et n'évoquent pas les preuves secrètes examinées par ces commissions d'évaluation, mais leur analyse permet de se faire une idée plus précise du profil des détenus du camp de Guantanamo, à Cuba, mis en place par les Etats-Unis en 2002 pour accueillir des terroristes présumés capturés lors de la guerre menée en Afghanistan contre Al Qaïda et les taliban.
Selon ce rapport, 55% des prisonniers de Guantanamo ne sont pas accusés, d'après ces documents officiels, d'avoir perpétré des actes hostiles contre les Etats-Unis et leurs alliés. (ils sont coupables de quoi ? Condamnés à servir de figurants de la torture pour un camps de concentration réservé à ceux qui auront le culot de contester les bienfaits de la colonisation par l’Empire du Bien ? )
 
QUELQUES DETENUS DANGEREUX
 
Parmi ceux dont sont décrites les circonstances de leur capture, il apparaît que seuls 5% ont été appréhendés par les forces américaines. Les autres ont été capturés par les forces pakistanaises en Afghanistan et au Pakistan, ou par l'Alliance du Nord, une milice afghane qui a aidé les forces américaines à chasser du pouvoir les taliban. (On imagine les règlements de compte…)
Certains ont été vendus aux Etats-Unis par des personnes qui ont ensuite disparu, explique le rapport, qui reproduit par ailleurs des tracts distribués en Afghanistan exhortant la population à "s'enrichir au-delà de leurs rêves" en livrant des taliban et des membres d'Al Qaïda. (Il y aurait-il un cours du présumé terroriste, ce rat de laboratoire à vendre pour les tortionnaires, un indice boursier ou une cotation ?)
Selon cette étude, les documents officiels contiennent des preuves montrant de façon convaincante que quelques-uns des détenus de Guantanamo sont des hommes dangereux qui occupaient des positions influentes dans des organisations terroristes.
Ainsi, 11% d'entre eux ont rencontré Oussama ben Laden, et l'un des détenus a participé à des réunions d'Al Qaïda sur la préparation des attentats du 11 septembre 2001. Un autre détenu est un membre influent de la milice des taliban qui a torturé, mutilé et assassiné des Afghans dans les prisons du régime intégriste, souligne le rapport.
 
"Toutefois, les preuves fournies pour la plupart des autres détenus sont loin d'être aussi impressionnantes", peut-on y lire. Ainsi, seuls huit pour cent des détenus sont présentés dans les documents officiels comme des combattants du mouvement Al Qaïda, et 16% comme des combattants taliban. (8% des combattants sont affiliés à Al Quaida, une milice islamiste crée de toutes pièces par la CIA…)
 
STATUTS FLOUS
 
D'autres prisonniers sont présentés comme des "membres" d'Al Qaïda ou de la milice des taliban, la définition de leur appartenance à ces mouvements étant si large qu'elle s'applique à toute personne qui a parlé, un jour, à l'un de leurs membres, souligne le rapport.
 
D'autres encore sont présentés comme des "associés" d'organisations terroristes, même si la moitié des groupes cités ne figurent pas sur les listes d'organisations terroristes établies par les Etats-Unis. (Ils sont musulmans ? Ce sont donc des terroristes à n’en point douter)
Les auteurs du rapport s'interrogent sur la pertinence d'un amalgame entre personnes "associées" aux taliban et combattants ennemis, étant donné le contrôle exercé par le gouvernement des taliban sur presque tous les aspects de la vie des Afghans, et l'enrôlement forcé des garçons dès l'âge de 12 ans.
Un détenu a été qualifié de combattant ennemi pour avoir été enrôlé dans l'armée des taliban en tant qu'assistant cuisinier. (accusé de faire de la bouffe aux OGM de Monsanto ? Même pas ! Il brûlait sans doute les omelettes…) Autres preuves ayant justifié la qualification de certains détenus en "combattants ennemis": possession d'un fusil AK-47 ou d'une Kalachnikov, ou encore d'une montre Casio. (Les preuves de terrorisme, un Kalachnikov dans un pays de guerriers qui a connu 20 ans de guerre civile… Et une montre Casio ? C’était sans doute dans l’air du temps…)
 
Les responsables américains à Guantanamo affirment que les détenus du camp fournissent des renseignements utiles et qu'ils avaient été sélectionnés avec soin parmi les 8.000 hommes capturés pendant la guerre en Afghanistan.
Quelques dizaines de détenus dont les dossiers ont été examinés lors des audiences de 2004 ont depuis été libérés. La population du camp est tombée à environ 490 détenus à l'issue de tractations diplomatiques avec leurs pays d'origine et d'un processus de réexamen de leurs dossiers, qui se poursuit.
 
Seuls dix de ces détenus ont été inculpés de crimes de guerre et des responsables du Pentagone ont estimé qu'en définitive seuls 50 à 75 prisonniers seraient inculpés.
 
 

 
 
Article original :
 
 
Autres liens :
 
 
 
 
 
 
 
 
 
See u
 
CC Jung
 
 

Publié dans les dépêches orange

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article